Depuis le mois de février dernier, les coupures de courant rythment la vie des habitants de Tchibanga. Le 04 Mars 2024, les populations de cette ville ont transformé les rues en scène de théâtre pour manifester contre les délestages répétés. À cela s’ajoute le manque d’eau orchestré par la Société en charge de la distribution d’eau et d’électricité.

Ce jour, ils étaient nombreux, élèves, travailleurs, chômeurs à descendre dans les rues pour faire entendre leur voix. Cette situation enfonce la ville dans une crise en fragilisant son système économique et social.

Les interruptions intempestives d’électricité seraient-elles devenues une tradition au gabon ? En effet, outre Tchibanga, ce problème touche également d’autres localités telles que le Grand Libreville. À certains endroits de la capitale, le constat est alarmant car les populations peinent à s’alimenter aussi bien eau qu’en électricité.  

À cet effet, les autorités de la transition sont invitées à réagir afin de restaurer le bon vivre dans cette localité.  

C’est dans la journée du 16 janvier 2024 que Dianga Cédrila, une jeune gabonaise de 15 ans a trouvé la mort au Centre de Santé Benjamin Ngoubou dans la ville de Tchibanga. Ayant été souffrante depuis un long moment, Dianga sera transportée dans cet hôpital où elle ne sera pas totalement prise en charge par défaut de moyens financiers.

Après son hospitalisation, le personnel soignant, semble-t-il, demandera à la famille de la malade de se procurer une poche de sang pour procéder à une transfusion le plus vite possible. Mais, le niveau de pauvreté dans lequel vivent ces compatriotes a atteint son sommet.

Il faut dire que la pauvreté est un problème majeur au Gabon. L’une des conséquences de ce fléau est l’accès limité aux soins de santé et Cédrila n’est qu’une victime parmi tant d’autres.

Selon des informations rendues publiques par nos confrères de Médiaposte, il s’avère que « les médecins ont refusé de transfuser la jeune fille parce que ses parents n’avaient pas les moyens d’avoir une poche de sang pour tant disponible à l’hôpital ». Il se pourrait que la dette de l’État envers les pharmacies et les structures hospitalières soit à l’origine de ce manque d’humanisme.

Face à cette situation, il est évident que, « l’argent est le nerf de la guerre ». Car, la supposée dette de l’État aurait créé l’insensibilité du personnel de santé et ce manque de compassion continue de causer de nombreuses pertes en vie humaines dans les hôpitaux. Dès lors, il serait important que, les dirigeants s’arrêtent un instant sur la question de la prise en charge des plus démunis afin d’y remédier.