Scandale à la Prison Centrale de Libreville : Radiations et Révélations

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO
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Depuis huit ans, la surveillance masculine de la prison centrale de Libreville a été secouée par des allégations de corruption et de trafic d’objets prohibés. Le 12 avril dernier, trois gardiens ont été radiés de la Sécurité pénitentiaire pour leur implication présumée dans ces activités illicites. Cette mesure disciplinaire, basée sur les dispositions de la loi 17/93 du 1ᵉʳ septembre 1993, marque une tentative de restaurer l’intégrité au sein de l’institution.

Cependant, selon l’inspecteur général de la Sécurité pénitentiaire, cette affaire ne serait que la pointe de l’iceberg. Des enquêtes en cours laissent entrevoir l’implication d’un nombre plus important d’agents, des officiers aux sous-officiers. Le général de brigade Paul Mitombo a souligné la nécessité d’une vigilance accrue, déclarant que cette radiation n’est que le début d’une série de mesures qui pourraient suivre.

Les récents événements ont ravivé les préoccupations quant à l’intégrité des forces de défense et de sécurité, en particulier dans le contexte de transition politique actuelle. Le général-président a exprimé son désir de restaurer la confiance du public envers ces institutions, exhortant les agents à faire preuve d’un engagement sans faille envers la discipline.

Outre les activités de trafic, les dossiers sur la table de Paul Mitombo révèlent une série d’infractions, allant de la complicité d’évasion à l’abus de confiance. Des agents de tous grades sont impliqués dans des affaires compromettantes, mettant en péril la réputation et l’intégrité de la Sécurité pénitentiaire.

Ce scandale fait écho à une affaire précédente en décembre 2023, où quatre agents ont été arrêtés pour avoir fourni un téléphone portable à un détenu en échange d’une somme d’argent importante. Ces incidents soulignent la nécessité d’une réforme en profondeur au sein de l’institution, afin de restaurer la confiance du public et de garantir l’intégrité du système pénitentiaire.

Dans un contexte où la restauration des institutions est une priorité, le message est clair : les comportements déviants ne seront pas tolérés et des mesures sévères seront prises à l’encontre de ceux qui compromettent la mission de la Sécurité pénitentiaire

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