L’entreprise des télécommunications nationale Moov Africa Gabon Télécom dont les marocains sont devenues les propriétaires n’est plus que l’ombre d’elle même. En dépit de la grève momentanée observées par des contractuels, les salariés pour leur part, ont également décidé d’exprimer leur ras-le-bol envers leur hiérarchie. Ces derniers dénoncent le mépris des patrons de la structure.
La joute qui oppose le personnel de Moov Africa Gabon Télécom et la direction générale de cette entité est loin de connaître son épilogue. En effet, dans l’optique de trouver une solution idoine aux problèmes qui minent ladite structure, le personnel avait préconisé aux supérieurs d’instaurer un dialogue. Une démarche qui s’est heurtée à la surdité des dirigeants et il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des agents qui ont décidé, lors d’un sit-in, de dénoncer cette attitude qui frise le mépris et l’insulte.
D’autant que les revendications posées sur la table par le personnel concernent l’amélioration du traitement des agents qui ont fait de Moov Africa Gabon Télécom le leader dans le secteur de la téléphonie mobile au Gabon. Les Marocains n’en ont, semble-t-il, rien à cirer. Du coup, la question de l’harmonisation des grilles de salaires et l’amélioration des conditions de départ à la retraite n’ont trouvé, à ce jour, aucune réponse.
« Nous demandons aussi le respect de la dignité du travailleur gabonais », dénoncent les agents de la boîte réunis au sein du Synatel. « Cette situation met en évidence la nécessité d’une réflexion plus profonde sur les relations de travail au sein de l’entreprise de télécommunication. Les Gabonais demandent non seulement l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, mais également le respect de la dignité auxquels ils ont droit, en tant que contributeurs de l’entreprise », poursuivent-ils.
Certaines confédérations syndicales à l’image de la Fédération des travailleurs gabonais ont décidé de voler au secours des agents martyrisés par une direction qui a longtemps profité du laxisme des autorités. Cette fédération a, dans une déclaration, appelé le ministre du Travail à ouvrir une enquête approfondie sur les possibles conflits d’intérêts associés aux contrats de prestations de Moov Africa Gabon Télécom pour garantir la transparence et la légalité des contrats liés aux prestations.
Car, estime la Fédération des travailleurs gabonais, « les indélicats doivent rendre des comptes de leurs actes et il est impératif que des mesures significatives soient prises pour éradiquer les conflits d’intérêts et instaurer une gouvernance exemplaire dans le secteur des télécommunications ».
une sagesse africaine dit ceci : « L’homme jeune marche plus vite que l’ancien. Mais l’ancien connait la route. »