Les employés de la société Yuan Sen Bois Gabon, situé à Medang Nkoghe dans la province du Moyen Ogooué, dénonçaient le 8 janvier 2024 des infractions du code du travail par leur patron chinois.
Le 8 janvier dernier, les employés de la société Yuan Sen Bois du Gabon à quelques kilomètres de Lambaréné révélaient « le traitement inhumain que leur imposaient les chinois ». La chaîne des mauvaises pratiques évoquées par les travailleurs de cette entreprise est longue. Ils s’insurgent contre le retard des paiements des salaires ; le licenciement abusif ; le renouvèlement du contrat de travail à durée déterminée par mois pendant 5 à 6 ans pour éviter d’embaucher ; le mauvais traitement salarial ; l’absence de logement, d’eau et de courant . . .
Des années en arrière, l’employeur chinois de cette même entreprise faisait l’objet d’une interpellation. En effet, l’ex gouverneur de la province du Moyen Ogooué feu Bernabé Mbaganliwoua avait en 2021 exigé l’arrestation des dirigeants de cette société pour les mêmes motifs. Tout compte fait, les responsables de ladite structure avaient été remis en liberté, cependant les conditions de travail n’ont toujours pas changé d’où le ras-le-bol des employés.
Pour certains, les chinois seraient de connivence avec les autorités compétentes, telles que l’inspection du travail.
Le 11 septembre écoulé, un mouvement d’humeur, émanant des causes mentionnées précédemment, avait eu lieu dans la Zone économique spéciale de Nkok. L’objectif de cette manœuvre était de réclamer les droits des travailleurs auprès des entreprises essentiellement asiatiques.
Dès lors, comment peut-on comprendre que dans un État de droits, des citoyens qui ne demandent qu’à travailler puissent être traiter de la sorte ? Les chinois seraient-ils en train de piétiner le code du travail gabonais ?