Délestage dans la Nyanga : les forces de l’ordre molestent les populations.

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La fourniture de l’électricité aux populations n’est-elle pas un devoir régalien de l’Etat ? Voici la question qu’avaient au bout des lèvres, tous les habitants de la ville de Tchibanga durant le mouvement d’humeur lancé la semaine dernière. Une ville où le courant est devenu aussi rare que les bonnes mœurs dans l’armée.

S’agissant de l’armée, elle s’est, comme à son habitude, illustrée de la pire des manières lorsqu’elle s’est rendue dans les rues du chef lieu de la province de la Nyanga pour molester les populations qui revendiquaient paisiblement un retour à l’électricité, qu’ils n’ont plus reçu depuis belle lurette.

En effet, vendredi dernier, c’est à coup de Gaz lacrymogènes que les forces de l’ordre ou « forces du désordre » ont investi les rues de la ville Nynoise pour tenter de museler les revendicateurs qui dénonçaient le traitement que leur afflige dame SEEG s’agissant du dysfonctionnement des groupes électrogènes.

Face à la situation actuelle, l’intervention des forces de l’ordre est, pour le moins, dépourvue de logique et d’intelligibilité étant donné que le manque d’électricité dans la ville plonge la cité Nynoise, commissariat y compris, dans le délestage. Alors pourquoi malmener ceux qui militent pour la cause commune ?

Ainsi comment ces agents feraient-ils pour travailler efficacement dans des conditions aussi délétères car, d’une part, si le courant est totalement absent de cette capitale provinciale, quid de l’efficacité de l’administration policière de ce côté ?

D’autre part, l’on peut se rendre à l’évidence qu’il est encore loin <<le temps heureux rêvé par nos ancêtres>> dans cette partie du pays. Et pourtant depuis le 30 août dernier, date du coup d’état, les nouvelles autorités gabonaises prônent le changement. Tout compte fait, il est à croire que les forces de l’ordre de cette ville ne veulent pas s’arrimer à la nouvelle ère nationale.

Néanmoins, au regard de la barbarie dont font montre lesdites forces de l’ordre sur les populations, l’analyse qui pourrait en résulter serait, que les choses n’auraient réellement pas changé au Gabon. Qu’a cela ne tienne, le cri d’alerte des habitants de Tchibanga demeure toujours et il reste axé sur l’absence d’électricité en dépit des violences qu’elles subissent de la part des autorités policières.

Une sagesse dit ceci : « On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir… patiemment. »

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