Nicole Assélé, membre de la famille biologique du président déchu, a pris la parole ce mardi 9 avril pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « procès en sorcellerie » contre la famille Bongo et les familles alliées au Gabon. Elle appelle à la mise en place urgente d’une commission de vérité, réconciliation, justice, pardon et réparation pour faire la lumière sur les événements passés.
Dans une déclaration poignante, Nicole Assélé a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère comme un traitement injuste infligé à la famille Bongo Ondimba et à leurs alliés. Elle souligne que la famille Bongo et ses alliés sont devenus les boucs émissaires de tous les maux qui affligent le Gabon, alors même que d’autres acteurs ont également joué un rôle dans la gestion du pays au fil des décennies.
« Jamais le Gabon n’a été dirigé, de 1967 au 30 août 2023, uniquement par les membres des familles Bongo Ondimba et alliées », a déclaré Nicole Assélé, mettant en avant le rôle d’autres familles et acteurs provinciaux dans la gouvernance du pays. Elle critique également ceux qui, aujourd’hui, tentent de se dédouaner en se présentant comme des voix de la vertu, alors qu’ils ont également été impliqués dans les décisions passées.
Nicole Assélé plaide en faveur de la mise en place immédiate d’une commission de vérité et de réconciliation afin de faire la lumière sur les crimes et les erreurs du passé, qu’ils soient de nature économique, financière ou liés à des violences. Elle insiste sur la nécessité pour chaque individu et chaque groupe de reconnaître sa part de responsabilité dans les événements passés.
Elle conclut en affirmant que les Bongo Ondimba et leurs alliés n’ont pas dirigé le pays seuls, et appelle à une reconstruction nationale inclusive, où chaque citoyen est impliqué sans distinction ni discrimination.
La déclaration de Nicole Assélé met en lumière les tensions et les divisions persistantes au sein de la société gabonaise, alors que le pays cherche à tourner la page sur une période tumultueuse de son histoire.