Yaya Dillo Djerou, le numéro un de l’opposition tchadienne a été tué mercredi dernier par l’armée au siège de son parti. Ses partisans déclarent une véritable machination pour l’empêcher de prendre part aux prochaines élections présidentielles prévues pour le 6 Mai 2024.
À seulement deux mois des élections présidentielles, le cousin et principal rival du général Mahamat Idriss Déby Itno, Yaya Dillo Djerou a été assassiné. L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement tchadien le jeudi 29 février 2024. C’est lors d’une attaque menée par l’armée au siège de son parti que l’homme politique a perdu la vie.
Le ministre de la communication Abderaman Koulamallah a affirmé à la radio « Yaya Dillo Djerou a succombé à ces blessures après avoir lui-même tiré sur les forces de l’ordre ». Dans la nuit du mercredi au jeudi 29 des tirs d’armes à feu et de bombes lacrymogènes ont retenti à proximité du QG du Parti Socialiste sans Frontière (PSF).
En réponse à ce drame, les autorités tchadiennes accusent le défunt d’avoir lui-même organisé à la veille de sa mort, une attaque contre le siège des tout-puissants services de renseignement, à l’issue de quoi plusieurs morts ont été enregistrés.
Or, les militants du PSF qualifient la mort de Yaya Dillo comme étant ‘’un assassinat politique’’. Selon le porte-parole dudit parti Evariste Gabnon, ‘’ il est mort assassiné par la garde républicaine, la garde présidentielle’’.
De mémoire de journaliste, il y a trois ans de cela, la mère de la victime et l’un de ses fils avaient été tués au cours d’une semblable attaque au QG du PSF. Dès lors, le siège de ce parti se serait-il transformé en scène de crime ?