Alors que le Nigeria possède un potentiel minier colossal, estimé à 700 milliards de dollars, le secteur ne contribue que marginalement à son PIB, principalement en raison de sa dépendance historique au pétrole. Cependant, des changements significatifs se profilent à l’horizon, avec l’annonce récente de nouvelles directives visant à stimuler l’exploitation minière et à favoriser la transformation locale des minéraux.
Le porte-parole du ministre nigérian du Développement des minéraux solides, Segun Tomori, a révélé que le pays n’accordera de nouveaux permis d’exploitation minière qu’aux entreprises qui s’engagent à transformer localement les minerais. Ces nouvelles lignes directrices, actuellement en cours d’élaboration, marquent un virage stratégique vers une économie plus diversifiée et résiliente.
« Le Nigeria offrira des incitations aux investisseurs, notamment des exonérations fiscales et des facilités pour l’importation d’équipements miniers, en échange de leur engagement à créer des usines locales et à valoriser l’économie nationale », a déclaré Tomori.
Le Nigeria regorge de 44 minéraux solides, allant de l’or au charbon en passant par le zinc et le lithium, répartis sur plus de 500 sites. Malgré cette richesse, le secteur minier n’a représenté que 0,45% du PIB en 2020, selon l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, le gouvernement envisage de délivrer de nouvelles licences minières et d’offrir une participation majoritaire aux investisseurs dans la Nigerian Solid Minerals Corp, une société dédiée à l’exploitation minière. De plus, des mesures ont été prises pour réglementer les activités minières informelles et combattre l’exploitation illégale.
Ces initiatives marquent un tournant crucial dans la politique économique du Nigeria, visant à exploiter pleinement son potentiel minier pour diversifier son économie et renforcer son autonomie financière. La transformation locale des minéraux devrait créer des emplois, stimuler les industries connexes et renforcer la résilience économique du pays face aux fluctuations des cours du pétrole sur le marché international.