La première de ministre française Elisabeth Borne a déposé, hier au président macron, sa lettre de démission. C’est donc au terme de 20 mois de magistère et avec un passage essentiellement marqué par le fameux 49,3 que la locataire de Matignon se retire du gouvernement français.
Ce lundi 8 janvier, tandis que les rumeurs circulaient dans les girons de France quant à un éventuel départ d’Elisabeth Borne, la première ministre a dissipé tout soupçon en déposant auprès d’Emmanuel Macron, hier, sa lettre de démission qu’il a toutefois acceptée en la remerciant pour le travail accompli « Madame la Première ministre, chère Elizabeth Borne, notre travail au service de notre Nation a été chaque jour exemplaire. Vous avez mis en œuvre notre projet avec le courage, l’engagement et la détermination des femmes d’État. De tout cœur, merci. »
Par ailleurs, La première ministre sortante s’en va avec un bilan mitigé qui aura, entre autres, entrainé l’effondrement de la politique française sur le plan local. Son utilisation de l’article 49 alinéa 3 deux douzaines de fois n’a servi qu’à décrédibiliser le pouvoir déjà fébrile de Macron. De plus, le magistère de la cheffe du gouvernement selon certains français, s’apparentait de plus en plus à une ‘’dictature’’ qu’à une véritable démocratie.
En effet, la réforme très contestée des retraites dont l’annonce a quasiment généré une insurrection dans le pays, n’a contribué qu’au déchirement du tissu social tout en renforçant le célèbre mouvement de protestation des gilets jaunes. Aussi, le 19 décembre 2023, les parlementaires votaient la loi controversée sur l’immigration qui comporte plusieurs contraintes notamment celle de la caution retour pour les étudiants étrangers.
Au sein de l’assemblée nationale, la numéro 2 de France manœuvre sans majorité absolue. Ce manque de pouvoir de la part d’Elisabeth Borne conduit cette dernière a tissé des alliances incongrues au parlement dans l’optique d’imposer ses volontés au peuple français.
Le départ de la cheffe du gouvernement de France lui a valu des critiques les plus acerbes, la députée française Sandrine Rousseau n’est d’ailleurs pas allé du dos de la cuillère lorsqu’il fallut donner son sentiment sur les actions menées par madame Borne « Au moment de la démission d’Élisabeth Borne, je pense au gâchis inouï qu’a été la loi sur l’immigration. La Première Ministre a vendu son âme pour garder son poste. Elle n’a plus aujourd’hui, ni l’un, ni l’autre. »
Au terme de 20 mois passés à la tête de la primature, Élisabeth Borne n’aura jamais pu convaincre l’opinion française quant au bien fondé de sa politique. Un échec qui a ainsi incité Emmanuel Macron à changer son dispositif gouvernemental. Et pour pallier au rendement contre productif de la cheffe du gouvernement sortante, Gabriel Attal à en croire les médias hexagonaux, serait le favori en la matière.
Une sagesse africaine dit ceci : « Un seul chagrin ne déchire pas le ventre en une seule fois. »