Le 16 avril dernier, le président de la Transition a pris un arrêté crucial, établissant la Commission pour le Dialogue Social dans le Secteur des Hydrocarbures. Cette décision, bien accueillie par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), suscite néanmoins des questions quant à sa légitimité.
L’arrêté, numéroté N°024/PT-PR du 16 avril 2024, confère à cette commission des attributions et une organisation bien définies. Sous l’autorité directe du président de la République, elle s’engage à maintenir un climat social serein en entretenant des échanges permanents et, si nécessaire, en négociant avec les acteurs syndicaux et patronaux du secteur.
Dirigée par Arnaud Calixte Engandji-Alandji, conseiller spécial du président de la République, cette commission peut convoquer des experts du domaine et bénéficie d’un accès aux informations confidentielles des sociétés et à la situation professionnelle des employés, détaille l’arrêté.
L’Onep exprime sa satisfaction face à cet engagement en faveur du règlement des problèmes dans le secteur pétrolier, appelant à un démarrage effectif des travaux de la commission. Cependant, des voix s’élèvent sur la toile, remettant en question la légitimité présidentielle à prendre un tel arrêté.
Certains soulignent que, traditionnellement, les arrêtés émanent des ministres ou d’autres autorités administratives, non du président de la République. Pourtant, un observateur note que le président peut prendre un arrêté pour organiser ses propres services, ce qui semble être le cas ici, les nominations étant principalement liées à la présidence de la République.
Ainsi, bien que des interrogations subsistent quant à la procédure, l’arrêté semble apporter une réponse concrète aux défis sociaux du secteur des hydrocarbures, marquant une étape significative dans la transition vers la résolution des conflits.