Présidentielle en Égypte : Al-Sissi vers une nouvelle nomination en 2024 ?

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Les bureaux de vote se sont clos hier en Égypte après deux jours de scrutin pour l’élection présidentielle. Les résultats officiels sont attendus pour lundi prochain, et pourtant, une réélection de l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi pour un troisième mandat ne fait aucun doute.

Dès la clôture des bureaux de vote, le journal gouvernemental Al-Ahram, rapportait déjà que l’Autorité nationale des élections, a enregistré un taux de participation « sans précédent ». Alors que les résultats définitifs seront dévoilés lundi.

Abdel Fattah al-Sisi et trois autres candidats, peu connus du public, briguaient le fauteuil suprême. Un scrutin synonyme de formalité donc pour le président sortant, assuré de conserver son trône.

Sauf un coup de théâtre auquel son pays n’est pas habitué, l’ancien chef de l’armée, entamera ainsi son troisième et dernier mandat selon la constitution. Une formalité pour le maréchal-président égyptien Abdel Fattah Al Sissi, arrivé au pouvoir il y a plus de dix ans par un coup d’État, qui est assuré de se succéder à lui-même pour un troisième mandat, mardi 12 décembre, à l’issue de l’élection présidentielle. Une victoire emportée d’avance par le « Raïs », qui a préalablement mis hors course l’opposition la plus sérieuse, à l’image de son principal concurrent, l’ancien député libéral Ahmed Al Tantawi.

Alors que l’Égypte fait face à une situation économique morose. Entre une inflation à 38,5 % et de graves pénuries de devises étrangères après que la livre égyptienne a perdu la moitié de sa valeur en un an. La guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza voisine, est aussi désormais un souci majeur pour Le Caire.

Pour cette réélection sans surprise, quel fera le maréchal-président égyptien Abdel Fattah Al Sissi pour redonner confiance à l’opinion publique égyptienne particulièrement critique qui, d’abord avec la crise du Covid-19, puis en raison de l’impact du conflit en Ukraine sur les prix des matières premières (blé en priorité), avait déjà assisté à une érosion progressive de son pouvoir d’achat et à une réduction croissante de la qualité de ses produits?

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