Dans un discours passionné devant des milliers de partisans réunis à Agboville, à 70 kilomètres au nord d’Abidjan, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Malgré son statut actuel d’inéligibilité, Gbagbo, 78 ans, affirme qu’il représentera le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Cependant, son chemin vers la présidence n’est pas sans obstacles. Condamné à 20 ans de prison pour son rôle présumé dans le « braquage » de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011, Gbagbo demeure inéligible, même après avoir été acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale en 2021.
Le ralliement massif de ses partisans lors du récent meeting à Agboville témoigne de la détermination de Gbagbo et de ses partisans à reconquérir le pouvoir. Cependant, la mobilisation de la base reste un défi, comme le démontrent les résultats modestes du PPA-CI lors des élections locales de 2023.
Alors que Gbagbo s’engage dans cette campagne, d’autres figures politiques importantes demeurent en retrait. Tidjane Thiam, leader de l’opposition, est attendu comme candidat potentiel du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), mais le président Alassane Ouattara n’a pas encore clarifié ses intentions pour un quatrième mandat.
Dans ce climat politique en ébullition, la Côte d’Ivoire se prépare à des mois de tension et d’incertitude avant les élections cruciales de 2025.