Gabon : Le FMI prévoit une croissance économique de l’ordre de 3%

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO

En mission Gabon il y a peu, la Fonds Monétaire International (FMI) a indiqué que l’économie nationale s’est bien remise des violentes crises qu’a connu le monde lors des années antérieures. Pour ce faire, l’institution Bancaire internationale envisage une croissance devant s’articuler autour de 3%. En outre, elle appelle au renforcement des capacités s’agissant de la transparence et du mode de gouvernance.

La mission du fonds monétaire international (FMI) qui a séjourné au Gabon le mois de janvier dernier a livré un bilan mitigé de la situation économique du pays. Elle note de prime à bord des points d’ombres qui se traduisent par une fébrilité d’ordre budgétaire du fait des multiples chocs subis. Par ailleurs, une croissance de 3% est prévu par le FMI durant la période 2024-2025.

Selon la banque mondiale, l’année 2022 a été une une période florissante pour l’économie nationale avec une croissance de 3,1% issue de la hausse du prix du baril de pétrole. Au cours de son observation l’institution de Breton Woods a pu constater du 23 janvier au 6 février 2024 que le secteur économique gabonais a su se remettre de la crise générée par la covid-19 et affres de la crise ukrainienne.

En effet, la stabilisation voire la croissance économique du Gabon à en croire le FMI n’est pas dû aux recettes pétrolières mais au dynamisme des secteurs subsidiaires. Toutefois, les prévisionnistes du fonds prévoient, à moyen terme, une stabilisation de la croissance légèrement en dessous de 3%. Elle pourra s’accélérer si les mécanismes de transparence et bonne gouvernance sont mis en application par les pouvoirs publics.

Par ailleurs, l’inflation a amorcé une décrue fin 2023 et se maintiendrait autour de 3% en l’absence de nouveaux chocs exogènes. Quant au crédit bancaire, porté par la hausse des dépôts, il conserve un rythme soutenu malgré le resserrement monétaire opéré dans la zone CEMAC.

Le FMI insiste pour que les efforts de transparence et de bonne gouvernance engagés par les autorités gabonaises se poursuivent. Ces réformes seront en effet essentielles pour relever les défis économiques à venir. L’institution appelle notamment à un audit complet des finances publiques, incluant tous les flux de l’État, ainsi qu’à la publication systématique des rapports de l’auditeur externe et, surtout, des contrats passés dans les secteurs pétrolier et minier.

Une sagesse africaine dit ceci « Qui vit longtemps voit la danse de la colombe. »

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