Gabon : À quand le départ des troupes françaises ?

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO

Présent au Gabon depuis près de 50 ans, le 6e bataillon d’infanterie de marine (BIMA) ne compte toujours pas plier bagage. Malgré l’arrivée au pouvoir des militaires, la France n’entend pas se retirer du Gabon. Une présence devenue inutile au fil du temps. Toute fois le président français annonçait, en décembre dernier, la réduction des troupes françaises à Libreville.

C ‘est par l’intitulé de la pièce de théâtre éponyme « J’y suis, j’y reste » que l’on pourrait bien illustrer la présence de l’armée française en terre gabonaise. En effet, les soldats hexagonaux postés au Gabon et dont la présence est devenue inexorablement inexplicable continue en toute quiétude d’officier sur le sol gabonais.

Toutefois, s’il est vrai que les éléments du 6e BIMA se plaisent à Libreville, les populations gabonaises, elles s’interrogent sur la nécessité de maintenir une base militaire de cette envergure dans un pays épargné de toute forme de conflit ? Par ailleurs, pour tenter de calmer l’ardeur du peuple gabonais, le président français a décidé de réduire l’effectif militaire dans la base du camp de Gaulles.  

S’agissant du départ de la force française du territoire national, Emmanuel Macron indiquait lors du sommet de Montpellier qui s’est tenu en octobre 2022 que « les bases militaires sont en Afrique à la demande des pays concernés » une déclaration sur laquelle le comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) pourrait, de ce fait, surfer pour exiger le retrait des militaires français au Gabon.

À titre de rappel, soulignons que Le 6e bataillon d’infanterie de marine (6e BIMa) est une unité de l’Armée de terre française. Il est créé le 1er décembre 1975 et tient garnison à Libreville au Gabon. De plus, le 6e BIMa est l’héritier du 6e régiment d’infanterie de marine créé le 1er avril 1890. Il a pour mission principal de créer des partenariats opérationnels avec les armées de l’Afrique centrale.

Une sagesse africaine dit ceci « Le singe n’abandonne pas sa queue, qu’il tient soit de son père, soit de sa mère. »

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