Le Gabon, une terre toujours en proie à l’homosexualité.

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO

Adoptée le 23 juin 2020 par le parlement gabonais, la dépénalisation de l’homosexualité est un sujet qui a littéralement divisée la société gabonaise au point de susciter des vagues de contestation d’une part et des soutiens fébriles aux dirigeants de l’ancien régime d’autres part. Cependant depuis l’arrivée de ceux qui se disent adeptes du changement notamment le(CTRI), aucune disposition n’est prévue dans ce sens.

Toujours sans exemptée de toute condamnation en terre gabonaise, la dépénalisation l’homosexualité ne saurait être un point important pour les nouvelles autorités du pays. En dépit des nombreux conseils des ministres qui se sont tenus depuis l’arrivée des militaires au pouvoir dont le dernier s’est tenu hier, ce sujet semble relayé aux oubliettes.

En effet, si certaines rumeurs laisseraient entendre qu’une repénalisation de l’homosexualité pourrait voir le jour lors de la mise en place de la nouvelle constitution, il n’en demeure pas moins que, les plus hautes autorités du pays n’ont pas hésité un seul instant à proposer un projet de lois rocambolesque en faveur de la polygamie des officiers supérieurs, hommes et femmes confondus de l’armée lors du conseil des ministres du 22 janvier dernier.

Dès lors, le mutisme des dirigeants de la transition sur la question de la repénalisation de l’homosexualité ne cacherait-il pas une forme d’acceptation implicite de cette disposition anti-culturelle ? De plus, l’essor vers notre félicité se fera t-elle dans les méandres des pratiques contre valeur de l’homosexualité ?

Par ailleurs, notons que ces dispositions ou projets de loi peu orthodoxes sont les plus issues des pressions des institutions bancaires et organisations internationales. Il serait, de ce fait, évident que le projet de lois sur la polygamie des militaires serait sans doute une des exigences tacites du FMI. Ainsi, le laxisme des autorités gabonaises sur l’homosexualité ne serait-elle pas également une exigence de l’institution de Breton Woods qui a d’ailleurs récemment séjourné au Gabon en marge des assises ministérielles du mois de janvier ?

Une sagesse africaine dit ceci « La buse qui plane ne se doute pas que ceux qui sont en bas devinent ses intentions. »

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