Gabon : Laurence Ndong, héritière de Bilie-By- Nze ?

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO

Lors du journal de 20h de Gabon première, le ministre de la communication, porte du gouvernement, madame Laurence Ndong est revenue sur la situation au secondaire notamment celles des bourses et les critères d’attributions qui suscitent, depuis leurs annonces, l’émoi des populations gabonaises.

Présenté par Marina Bouassa, le 20h de Gabon Première ayant eu pour deuxième invité, madame Laurence Ndong. Le membre du gouvernement durant son passage télévisé a tenu à défendre, au grand désarroi des parents d’élèves, les mesures liées aux nouveaux critères d’attribution des bourses aux élèves des lycées et collèges.

Par ailleurs, le porte parole du gouvernement, en faisant usage de démagogie, a balayé d’un revers de la main les arguments fournis par le conseil national des parents d’élèves. En effet, Madame la ministre s’est appesantie essentiellement sur le rétablissement de la bourse de la part du CTRI. Sans pourtant s’étendre sur les conditions d’apprentissage des élèves et la situation des enseignants. De plus, elle n’a pas manqué de toucher un mot sur le système de gestion de l’ancien régime.

 « Notre pays était dans état de déliquescence (…) nous avions un régime que nous décrions tous, qui était axé sur la mal gouvernance. Où les ressources de l’Etat n’étaient pas investies pour le développement des populations. » a t-elle déclaré.

Cependant, lorsqu’elle se plaint de la mauvaise gestion de ses prédécesseurs, il faudrait tout de même souligné que le CTRI entend disposer 12 milliards de FCFA pour la construction d’une ligne périphérique à tramway. De plus, ce projet dont on ne connaît guère l’entreprise adjudicataire des travaux, demeure l’un des projets prioritaires du ministère Travaux publics durant l’année 2024

Au regard de ce qui précède, plusieurs interrogations nourrissent les pensées des gabonais. Cet argent ne pouvait-il pas servir à payer les bourses des élèves qui ont eu 10 de moyenne ? où est l’urgence dans la réalisation d’un chantier dont la matérialisation suscite des interrogations ? Peut-on réellement dire que le gouvernement actuel gère les finances publiques en toute transparence ?

Qu’à cela ne tienne, les yeux des gabonais avertis sont désormais fixés sur les nouvelles autorités du pays. 2024 s’annonce rude dans cette transition ?

Une sagesse africaine dit ceci : « Mieux vaut se briser la jambe que briser sa parole. »

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