GABON : l’État veut-il faire de l’économie sur le dos des élèves ?

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO

La bourse est de retour dans les lycées et collèges, comme l’avait annoncé le président de la transition lors de sa prestation de serment le 04 septembre dernier. Cependant, cette largesse du chef de l’Etat est désormais soumise à certains critères d’excellence. Les nouvelles autorités entendent relever le niveau d’apprentissage en modifiant les mondialités d’attribution des bourses.

Au terme du premier trimestre qui s’est achevé au mois de décembre 2023, les apprenants gabonais ont, dès lors, les yeux rivés sur la récompense qui est préalablement conditionnée par l’obtention de la moyenne durant le trimestre écoulé. 24 000 FCFA c’est le montant que recevront les élèves qui ont pu obtenir la moyenne requise lors de la remise des bourses.

En effet, le ministre de l’éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclerq, entend bien faire implémenter, dès ce trimestre, la mesure prise par Brice Clotaire Oligui Nguema en septembre de l’an passé.

En outre, après plusieurs année d’absence, la bourse de cette année sera octroyée aux élèves qui ont pu avoir une note de classe supérieure ou égale à 12 de moyenne s’agissant des élèves des collèges.  « Pour le secondaire au premier cycle donc de la 6eme en 3eme, il faut avoir 12 de moyenne » a déclaré le ministre de l’éducation nationale.

Par ailleurs, à partir de la note 11/20, les élèves des lycées d’enseignement général et technique recevront eux aussi 24 000FCFA pour leur travail. « De la 3eme en terminale il faut avoir 11 de moyenne » a ajouté le membre du gouvernement.

Rappelons que les bourses avaient tout d’abord été confrontées à des retards dans le paiement, puis des tentatives de suspension et au final la suppression définitive depuis 2017.

Une sagesse africaine dit ceci « L’éléphant ne peut pas courir et se gratter les fesses en même temps. »

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