Médiature de la république : Près de 170 millions de FCFA pour deux agents.

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO

Dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier, les militaires au pouvoir annonçaient la réduction du personnel de la médiature de la république gabonaise. Cette institution, créée par l’ancien régime, avait fait les frais dans le cadre de la quête permanente de réduction du train de vie l’Etat. Cependant, le projet de loi de finances récemment adopté par les députés met en exergue une augmentation du budget alloué à ce département étatique, soit un écart de plus de 25.000.000 FCFA.

Réduite de deux fois sa moitié, la Médiature de la république ne comprend, à ce jour, qu’un personnel de constitué du médiateur de ladite institution et de son adjoint. Une décision qui avait suscité l’assentiment des populations gabonaises. En effet, le rôle de l’administration précitée reste toujours un mystère pour bon nombre de compatriotes.

Avec des missions reléguées au second plan de la transition en cours, la Médiature réussit, tout de même, à engranger la bagatelle somme de 169.568.438 FCFA pour l’exercice 2024. Une nette revalorisation de son budget comparativement l’année 2023 où les charges annuelles s’articulaient autour de 143.480.000FCFA.

De ce fait, il devient alors paradoxal qu’une administration dont l’effectif ait été réduit pour faire des économies et assainir les finances publiques comme le faisait savoir le lieutenant colonel Ulrich Mamfoumbi Mamfoumbi au soir du lundi 23 octobre écoulé, puisse recevoir un budget de 19.568.438 FCFA à titre de dépenses du personnel et 150 000 000 FCFA pour les biens et services.

Par ailleurs, l’administration dirigée désormais, par le duo Alexis Boutamba Mbina et Marie Céline Lembeme recevait, cette année et pour les mêmes obligations, un montant de 18 480 000 FCFA pour le personnel contre 75 000 000 FCFA pour les biens et services, avec en prime un effectif multiplié par quatre.

Face à de telles dépenses, sommes-nous vraiment en présence d’un processus de réduction du train de vie de l’Etat ? Le moins que l’on puisse dire, au regard des dépenses prévues par les autorités de transition, serait que les choses ne semblent pas avoir trop changer en matière de gestion des fonds publics.

une sagesse africaine dit ceci : « L’argent est bien, mais l’homme est meilleur, parce qu’il répond quand on l’appelle. »

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