Gabon : Décès de Lionel ROKEWA, les forces de l’ordre coupables ?

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO

Suite au décès du jeune gabonais Lionel ROKEWA âgé d’une vingtaine d’années, dont le corps sans vie à été retrouvé dans la ville de Port-Gentil, les autorités judiciaires de la capitale économique ont décidé d’ouvrir une enquête dans l’optique de faire la lumière sur cette affaire où seraient, une fois de plus, soupçonnées les forces de l’ordre. L’un des amis de la victime et témoin de la mésaventure ayant entrainé la mort de Lionel, serait à l’heure actuel au B2 de port gentil.

C’est au cours de l’après midi du lundi 18 décembre que des passants ont, tout d’abord, aperçu le cadavre dans un coin de la ville avant de lancer l’alerte auprès des proches qui ont su identifier la victime. Cette découverte macabre ayant suscité le courroux de la famille, a obligé les proches du disparu à indexer les forces de police.

En effet, selon le clan familial du défunt, les forces de l’ordre et de sécurité avaient embarqué le jeune homme pour non-respect du couvre feu en vigueur. Toujours selon les proches de Lionel ROKEWA, ce dernier avait reçu, de la part des agents en tenu, une copieuse correction pour avoir violé la mesure restrictive.

En dépit du cercle intime du disparu, Steve NGUEMA, un des amis de feu ROKEWA, avec qui il avait été embarqué par les forces de l’ordre dans la nuit du dimanche 17 décembre, vient de se rendre au B2 où il a décidé de dire toute la vérité sur ce qui s’est produit le jour de la mort du jeune compatriote.

À en croire le média info241, « Steve NUEMA n’est ni mort ni porté disparu. L’ami du feu Lionel ROKEWA, retrouvé mort le lundi 18 décembre dernier à Port-Gentil, est bel et bien vivant. »

L’homme de 40 ans affirme que la scène a pour heure de départ 23h et débute dans un bar dont la tenancière a été arrêté par les agents de forces de l’ordre. « Il faisait un peu sombre ce jour là, mais ce sont deux messieurs qui l’ont arrêtées. Lionel m’a dit d’aller voir un peu, et je lui ai répondu que ce sont des militaires qui sont là bas. Il a dit qu’il n’avait rien fait et qu’ils devraient libérer la jeune fille. » comme le rapporte le média précité.

C’est alors que s‘engage le mano à mano de Lionel et son ami face aux autorités militaires. Au terme des échauffourées, les agents de l’ordre ont pu se saisir des deux amis qui ont été introduits vaille que vaille dans une fourgonnette. « Au sein du véhicule, le vingtenaire avait du mal à respirer du fait qu’il manquait d’air » indique le journal.

« C’est au carrefour Port Gentillais qu’il a respiré fortement. Nous sommes arrivés au B2, ils m’ont fait descendre, mais mon ami était à l’intérieur, je ne sentais plus qu’il respirait. Tous se sont concertés pour vouloir m’incriminer, prétendant que j’avais essayé de les attaquer avec une barre de fer. Tout au long de cette journée, ils m’ont menacé parce j’ai dit qu’ils tomberaient lorsque je raconterais tout au procureur » déclare Steve NGUEMA.

Ces dénonciations du Quadragénaire lui valent des menaces, des intimidations, de la part de ses agresseurs. Animé par un sursaut de justice, l’ami de la victime n’entend pas rester taciturne, « je dirai toute la vérité au procureur de la république. J’ai assisté à la mort de quelqu’un, et ils me disent de cacher la vérité en me contentant de mes problèmes. J’ai dit qu’ils tomberaient peu importe le temps. » a déclaré Steve NGUEMA

Voici une deuxième affaire dans laquelle les forces de l’ordre sont impliquées depuis le début de la transition. Qu’à cela ne tienne, la famille n’entend pas baisser les bras avant de voir les coupables comparaitre devant la justice. De ce fait, l’enquête suit son cours du coté de Port-Gentil.

une sagesse africaine dit ceci : « La plume de l’oiseau s’envole en l’air mais elle termine à terre. »

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