Nommé par le Président de la transition, le général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, M. Joseph OWONDAULT BERRE est devenu, depuis le 11 septembre dernier, le nouveau Vice-Président du Gabon. Cependant cette nomination, bien que légale, et intervenant en plein processus de transition, permet de s’interroger sur les prérogatives et l’importance d’un tel poste en pareil circonstance.
Le Gabon, à l’instar de bon nombre de pays africains, est gouverné par un régime politique ‘’hybride’’ qui voudrait qu’une nation puisse avoir simultanément un Vice-Président et premier ministre. C’est donc en ce sens que Messieurs Joseph OWONDAULT BERRE et Raymond NDONG SIMA occupent respectivement ces postes.
Toutefois, dès son arrivée à la tête de la vice présidence gabonaise, le natif de Mouila brille majestueusement par une quasi inexistence sur la scène politique nationale, semblable à une goutte de pluie en plein désert. Des apparitions rarissimes qui interpellent sur le bien fondé d’avoir un vice président durant la transition.
Son absence sur les lieux de l’éboulement qui s’est produit au PK8 ainsi que son manque de communication sur la question sont des exemples criards de l’implication approximative de celui qui est l’adjoint du président de la transition.
De plus, il convient de souligner qu’entend que vice président, il perçoit des émoluments assez considérables en terme de salaire et d’avantages. Le traitement lié au poste qu’il occupe lui confère des privilèges qui nécessitent la dépense des fonds publics.
Ainsi, tout comme le gouvernement ayant connu, depuis sa nomination, une réduction drastique de ses membres comparativement à l’ancien système ainsi qu’à l’image des députés dont les salaires ont été revus à la baisse, le nouveau dirigeant gabonais gagnerait à rationaliser efficacement les comptes publics en se penchant sur le cas de son second.
Une sagesse africaine dit ceci : « L’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli. »