Lutte contre la vie chère : La DGCCRF fait-elle dans la poudre perlimpinpin ?

Wilfried Stéphane ALLOGO
Wilfried Stéphane ALLOGO

Lutter contre la vie chère en ramenant les prix à la normale au Gabon constitue l’une des missions primordiales de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). Toutefois, le constat fait sur le marché par les populations est pour le moins accablant car les prix n’ont toujours pas été revus à la baisse, nonobstant les sorties des autorités sur la question.

Bien que la DGCCRF affiche des statistiques records soit 722 missions de contrôle effectuées pour un recouvrement dont le montant s’articule autour de 77 millions FCFA sur la période d’octobre à mi-novembre.

Cette prouesse est antagoniste à la réalité vécue au quotidien par les gabonais qui continuent malheureusement d’acheter le pain à 150 FCFA contrairement à 125 FCFA prévu initialement, le sucre a connu ces dernières années une augmentation de 250 FCFA passant, de ce fait, de 700 FCFA à 950 FCFA, l’huile de cuisine également n’est pas reste de 1100 FCFA à 1200 FCFA, la boite de sardines de 350 FCFA à 450 FCFA l’unité, pour ne citer que ces denrées là.

Face à cette situation alarmante comment comprendre cette flambée des prix sur le marché quand la DGCCRF effectue des centaines de missions de contrôle en moins de deux mois. Par ailleurs, ce 26 novembre, la direction générale chapeautée par Fabrice ANDJOUA annonçait, via son compte Facebook, le lancement d’une opération de répression marquant ainsi la deuxième phase de son processus de lutte contre la vie chère.

Au regard de ces prestations ‘’infructueuses’’ les gabonais peuvent-ils encore accorder du crédit au contrôle mené par la DGCCRF en dépit de ses nombreuses descentes de terrain qui se sont succédées sans réajustement des prix des aliments de premières nécessité ? Pour finir, quid du respect de la mercuriale homologuée en juillet dernier ?

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