Meta : Mark Zuckerberg s’apprête à licencier plusieurs milliers de personnes à partir de cette semaine, d’après le «Wall Street Journal» (WSJ).

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Meta poursuit ses efforts de réduction des coûts pour faire face à la crise économique, mais aussi au mécontentement de ses investisseurs. Son cours de bourse a baissé de plus de 70% depuis le début de l’année.

Meta s’apprêterait à remercier plusieurs milliers de personnes cette semaine, rapporte le Wall Street Journal le 6 novembre au soir. Il s’agirait d’une des plus grosses vagues de licenciements dans la Tech depuis le début de l’année, et de la première réduction significative des effectifs depuis la création de Meta (alors Facebook) en 2004. L’annonce pourrait tomber dès ce mercredi.

Les entreprises technologiques américaines ont beaucoup recruté durant la pandémie car elles anticipaient que le surcroît d’activité qu’elles observaient serait durable. Meta comptait plus de 87 000 employés à fin septembre, dont près de la moitié ont été recrutés ces trois dernières années. Le WSJ fait état d’environ 27 000 embauches en 2020 et 2021, et de plus de 15 000 nouveaux collaborateurs arrivés durant l’année 2022.

Cette réduction d’effectifs serait donc modeste par rapport à la masse salariale totale de l’entreprise, notamment en comparaison des coupes massives réalisées par Elon Musk chez Twitter (environ 50% du personnel), mais serait la plus importante de l’année en nombre de personnes concernées. Mark Zuckerberg avait prévenu lors des derniers résultats trimestriels de Meta qu’à fin 2023, son entreprise « sera restée à taille égale ou aura un peu diminuée ».

La réduction des effectifs avait déjà commencé

Meta avait déjà commencé dès le mois de juin à accentuer la pression sur ses employés pour pousser les « moins performants » à partir. L’entreprise connaît actuellement une baisse historique de son cours de bourse, avec une baisse de plus de 70% depuis le début de l’année. Elle été rudement touchée par la crise économique, et subit à la fois une concurrence forte de la part de TikTok et des difficultés suite à la nouvelle politique d’Apple concernant les pratiques publicitaires autorisées sur ses appareils.

Mais son déclin en bourse doit aussi beaucoup au mécontentement des investisseurs vis-à-vis des lourds investissements que réalise l’entreprise dans le « Métavers » et les technologies immersives. Mark Zuckerberg les exhorte à la patience depuis déjà plusieurs années, mais semble avoir du mal à les convaincre. Un sentiment sans doute exacerbé par la couverture médiatique peu favorable de son application Horizon Worlds, qui est en cours de développement depuis au moins 2019.

Pour autant le dirigeant ne compte pas relâcher ses efforts en la matière, et Meta continuera d’investir plusieurs milliards de dollars par trimestre dans sa division Reality Labs.

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